vendredi 24 juin 2011

Exposition numérique 2

Montréal - 2017

- une institution, un lieu de diffusion de savoirs, de communication
- un élément d'une infrastructure techno-intellectuelle
- programmation durant toute l'année 2017: productions d'ici et d'ailleurs
- thème "J'habite une vile" (urbania?; autour de la culture, de la vie, l'histoire des villes, nouveau monde)

Expo 67 a laissé un lieu physique de rencontres, d'événements, etc.

Institution-lieu qui pourrait s'intégrer dans un réseau pan-canadien d'institutions semblables (2017 = 150e du Canada: Toronto, Edmonton, Vancouver, Montréal, Halifax) branchées sur des réseaux internationaux de centres de production/diffusion numérique.

Créer un territoire virtuelle, imaginaire: où il est possible de re-créer des expériences anciennes (immersion historique): fonction de conservation, diffusion, production, édition: accès aux collections inter-reliées: musées, bibliothèques, archives, centre d'interprétation de toutes sortes (sites naturels, historiques, industriel, ethnologie, etc,)

Ouvert aux commissaires virtuels pour construire des modes de représentations inédites de la culture.

En ce moment, les collections des institutions sont en silos (BAnQ, Musées, BnF, etc.], peu diffusées. Le numérique décloisonne les collections, les objets, les informations et les données qu'elles contiennent. Ce qu'on relie, ce sont les données des catalogues, mais les objets et les oeuvres numérisées restent séparées: elles ne se promènent pas. Peur de prêter leurs collections: risque de conservation, de bris, etc. Le numérique contourne complètement cette limite matériel à la diffusion et, surtout, au regroupement des objets culturels.

On doit donc penser et concevoir des institutions et des lieux qui correspondent à la mutabilité des objets numériques.

Le numérique dé-localise les collections et permet de les relocaliser ailleurs, partout, tout le temps. En ce moment, ce lieu est le serveur numérique auquel on a accès à travers un formulaire de recherche minimaliste, sur des ordinateurs ou des support personnels, petits, de plus en plus petits, qui contraignent la totalité des objets culturels à s'adapter à leur format.

Cela prend plutôt des lieux d'affichage et de diffusion numérique qui correspondent aux formats originaux, aux dimensions et contenus des documents-sources.

La mémoire du Canade de 2017: virtualiser la mémoire collective, archivée par les institutions et les archives privées plus récentes, inexploitées par les institutions. La mémoire et les archives sont à l'extérieur des lieux de conservation.

- démocratiser l'accès aux outils d'indexation, aux savoirs bibliothéconomiques à travers les universités, les écoles
- ère de participation aux archives publiques par les citoyens-usagers
- dans l'imprimé, le réel et l'analogique, il a des contraintes matérielles à la circulation, diffusion et réunion des objets culturels, des textes, des images, des oeuvres: le livre réunit 2 médias: images et textes, dans des formats déterminés.

- Pour Malraux, la photographie a fait tomber les barrières physiques entres les oeuvres, les lieux, les textes. La photographie a aboli les murs entres les musées, les sites et les sculptures, l'architecture. C'est ce qui rendait possible la création du Musée imaginaire. Mais une collection, ce n'est pas un musée ni encore moins une exposition: cela exige un organisateur, un diffuseur, un éditeur, un commissaire. Malraux, dans ses monographies, est un commissaire d'exposition fabuleux, un découvreur de liens secrets, inédits, partial, subjectif, porté par une vision de la totalité de l'histoire de l'Art: du surnaturel à l'intemporel.

Le Web ne fait pas que dé-localiser, il dé-chronomètre, il brise la ligne temporelle entre les objets et les informations, il brise ainsi les liens entre les faits et les causes, les conséquences. Il dé-programme la chronologie originale. Quelle est maintenant la date d'édition des imprimés si tout fichier prend la date de numérisation ou de mise en ligne? En même temps, le numérique permet de ré-organiser les lignes du temps. En les multipliant, en les "aplatissant" au seul et dominant temps-réel (real-time), le présent perpétuel de la mise en ligne, il rend possible la structuration d'autres formes de temporalités.

Le temps peut ainsi devenir un laboratoire, un lieu d'expérimentation et de découverte, comme la photographie en permettant de juxtaposer des oeuvres d'époques éloignées, situés en des lieux aux antipodes les uns des autres.

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